
CONJONCTURE DE LA FILIÈRE CONSTRUCTION EN ÎLE-DE-FRANCE
Au quatrième trimestre 2024, les travaux publics en Île-de-France montrent une certaine stabilité, malgré un contexte économique difficile. Contrairement au bâtiment, qui subit une forte baisse d’activité, les travaux publics parviennent à maintenir un niveau d’activité relativement constant. Cela s’explique par la continuité de certains projets d’infrastructures et par le soutien des commandes publiques.
Plusieurs facteurs contribuent à cette stabilité. D’abord, les collectivités locales continuent d’investir dans des projets essentiels comme les transports, les réseaux d’eau ou encore la fibre optique. Ces investissements permettent aux entreprises de travaux publics de maintenir leurs chantiers. Ensuite, les marchés publics attribués au cours des trimestres précédents assurent une certaine charge de travail aux entreprises. Même si aucun rebond net n’est observé, l’activité ne s’effondre pas.
En ce qui concerne l’emploi, le secteur est également moins touché que le bâtiment. L’intérim recule, mais de manière plus modérée. Cela signifie que les entreprises cherchent à garder leur personnel, en prévision d’une possible reprise ou pour ne pas perdre des compétences clés.
Cependant, des difficultés persistent. Les coûts des matériaux et de l’énergie restent élevés, ce qui réduit les marges des entreprises. De plus, certaines collectivités commencent à retarder ou annuler des projets à cause de contraintes budgétaires. Les délais de décision et de paiement s’allongent, créant des tensions de trésorerie, notamment pour les petites entreprises.
En conclusion, les travaux publics en Île-de-France font preuve de résistance face à la crise du secteur de la construction. Toutefois, cette solidité reste fragile et dépend largement de la continuité des investissements publics et de la gestion des coûts.